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Opium (André Malraux), 2016
Dessin sur papier (graphite, encre et transfert d’impression) – 50 x 70 cm

PhilippeTeissier
    teissierphilippe99@gmail.com
    78 boulevard Exelmans
    75016 PARIS
    site

Les productions de Philippe Teissier surprennent par leur simplicité formelle et la richesse de leurs significations potentielles. L’artiste écrit : « Il n’y a pas d’art sans mémoire, sans questionnement, sans culture, sans remise en cause personnelle de sa propre place dans la société et par là, du fonctionnement sociétal. » Ses dessins s’inscrivent pleinement dans cette réflexion.
Au cœur d’une époque concentrée sur le futile et la mise au pinacle de fausses valeurs, ravagée par une course effrénée à la nouveauté, minée par un conformisme stérilisant, vantant sa propre déculturation, Philippe Teissier veut nous réveiller. Il le fait non pas de façon frontale, mais en convoquant des techniques qui peuvent paraître désuètes à l’appui de messages forts, cinglants…
Ses dessins, en noir et blanc sur des feuilles qui paraissent jaunies par le temps, se situent au carrefour de plusieurs techniques : collages, trompe-l’œil, graphisme, lettrage publicitaire, imprimerie, photographie… Ils puisent leurs sources dans des images qui font partie du patrimoine visuel de tous. Celles-ci sont fidèlement reproduites sur le papier, dans une technique qui se veut aussi neutre que possible, sans affect ni pathos, puis associées à des légendes, elles aussi scrupuleusement dessinées comme s’il s’agissait d’une affiche publicitaire… On devrait dire réclame, d’ailleurs, tant la volonté de décalage, de déroutement, de dépaysement est patente.
Le résultat est explosif, cathartique, forçant le spectateur à abandonner sa superficialité, ses certitudes branlantes pour une plongée dans sa mémoire affective, à la recherche de sa réelle identité.

LD