Scission, 2018 MONSEIGNY, Danaé Dans ses sculptures, Danaé Monseigny veut faire affleurer un passé, des souvenirs, des histoires oubliées… À cet effet, elle recourt à des procédés à caractère archéologique en s’intéressant à des enveloppes, à des cocons, à des cages ou à des suaires… tous métaphores d’une peau ou d’une carapace réclamant une (ré)incarnation dont l’initiative est laissée au spectateur. À lui de remplir ces précaires et fragiles réceptacles avec ses affects, ses rêves ou ses fantasmes. On peut aussi y voir un souci de repli ou, du moins, de refuge, de protection contre un environnement menaçant, une sorte de camouflage pour échapper au regard inquisiteur des tiers. Il en résulte une multitude de possibilités de visions – au moins autant que le nombre de regardeurs – d’un monde déformé par le prisme des expériences de chacun, mais construisant une histoire, un récit cohérent dont les clés sont laissées à celui qui regarde. |
LD